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FP.fr 6/2013
La mystère de Marie.

Maurice Zundel

 

(…) Il y a quelque chose qui est tout à fait frappant dans la Genèse, c’est que le péché originel est attribué à un couple - à un couple et non pas à un individu - pour cette raison précisément, pour cette raison que l’homme, c’est l’homme et la femme. L’homme n’est pas un être solitaire, c’est un être qui a un vis-à-vis, ce vis-à-vis dont l’Adam, l’Adam de la Genèse éprouve le besoin lorsque, voyant défiler toutes les créatures auxquelles il donne un nom qui est leur nom, il n’en voit aucun qui soit semblable à lui.

Il éprouve le besoin d’un vis-à-vis que Dieu lui donnera dans la création de la femme. L’homme est couple ou plutôt une trinité, une trinité puisque le couple est inséparable de l’enfant, qui est la troisième personne.

Et la Rédemption aussi sera un couple. Il y aura Jésus et Marie ou, pour remonter au principe, disons que l’Incarnation, elle aussi, sera un couple : Jésus et Marie. Et cela est extrêmement important, parce que, si le plan de Dieu, si la présence de Dieu, si la pensée de Dieu, si la vie de Dieu n’est visible que dans un homme, la Révélation est toujours inscrite dans une personne humaine, justement parce que la Révélation, c’est la présence rendue sensible de l’intimité de Dieu. Et l’intimité de Dieu ne peut s’exprimer, comme elle ne peut s’enraciner, que dans une intimité humaine. On n’accroche pas une intimité à un porte-manteau, on ne pose pas une intimité sur la table. Une intimité, justement parce qu’elle ne peut jamais devenir objet, une intimité ne peut se révéler que dans un sujet, que dans une conscience, que dans une personne.

S’il est donc vrai que la Révélation de la pensée divine ne peut prendre forme que dans une personne humaine, la pensée de Dieu concernant la femme ne peut normalement s’exprimer que dans une femme. Sans doute, notre Seigneur est le sauveur de la femme, comme il est le sauveur de l’homme. Il est pour la femme, comme pour l’homme, la vie de sa vie. Il est pour la femme, comme pour l’homme, la source de toutes les grâces.

Néanmoins, notre Seigneur dans sa vie historique, puisque il est un homme, ne peut pas exprimer d’une manière intégrale le mystère de la femme ni sa vocation particulière. C’est pourquoi, pour que l’homme soit révélé tout entier, dans son double aspect masculin et féminin, il est nécessaire que l’Incarnation, comme la Rédemption, ait aussi un aspect féminin et qu’à côté du second Adam, nous ayons la seconde Eve.

Je suis frappé de voir que, dans le monde protestant, où d’ailleurs on commence à redécouvrir la Vierge et sa place dans l’économie de la Rédemption, je suis frappé que jusqu’ici le protestantisme n’ait pas été plus sensible à cet aspect si profondément humain de l’Évangile.

D’ailleurs, vous n’avez pas pu, vous n’avez pas pu ne pas être frappées au cours de cette retraite, de voir comment, à chaque tournant, nous récupérons les valeurs humaines à travers le Christ. Toutes les valeurs humaines se révèlent, sont accrues, sont promues, sont augmentées dans le Christ. Et si, au départ, je disais que l’Évangile est l’Évangile de l’homme autant que l’Évangile de Dieu, nous en avons eu la preuve au cours de chacune de nos méditations.

Il est donc certain que l’économie rédemptrice, le plan divin concernant l’humanité, serait mutilé si il n’y avait pas, à côté du second Adam, la seconde Eve. Il y a là un couple mais, comme c’est un couple unique, comme c’est un couple qui ne se situe pas dans la série des générations charnelles, comme c’est un couple qui doit conduire toute l’espèce et donner un sens à toute l’Histoire, ce couple ne peut pas être lié par un lien charnel, il ne peut être lié que par un lien de grâce, que par un lien qui se situe aux racines de la personne. Et c’est pourquoi ce couple n’est pas un couple d’époux, c’est un couple qui sera constitué par la filiation et par la maternité.

Mais, il importe de le souligner, la filiation sera d’abord du côté de Marie, car la primauté dans ce couple appartient éternellement à Jésus. Et c’est pourquoi Marie sera d’abord la fille de son Fils dans l’ordre de la grâce, avant de devenir sa mère selon la chair. C’est ce que Dante, d’ailleurs, exprime magnifiquement dans le dernier chant de la Divine Comédie qui s’ouvre par ces mots :" Vergine Madre, Figlia del tuo Figlio, Umile ed alta più que creatura, Termine fisso d’eterno consiglio." Vierge mère, fille de ton Fils ; humble et haute plus que toute créature, terme fixé d’un éternel conseil, tu es celle qui ennoblit la nature humaine de telle manière que son Créateur ne dédaignât point de se faire sa créature."

C’est admirable ! Marie est donc la fille de son fils. Elle a été précisément enfantée à la grâce par le rejaillissement anticipé de la grâce du Christ sur elle. Elle est d’abord la fille de son Fils.

Et c’est précisément ce qui sera mis en valeur dans toutes les définitions dogmatiques au sujet de la très sainte Vierge. C’est ce que la plupart des Chrétiens ignorent : le christocentrisme rigoureux, le christocentrisme rigoureux du culte marial dans l’Église. Le centre du culte marial, c’est le Christ.

Et il y a une épopée admirable qui illustre de la manière la plus éclatante ce christocentrisme du culte marial, c’est le très long cheminement du dogme de l’Immaculée Conception. Il a été défini, comme vous le savez, en 1854. Il a fallu des siècles et des siècles pour arriver à cette définition et vous savez peut-être que lorsque la fête de la Conception - on ne l’appelait pas encore l’Immaculée Conception - la fête de la Conception a été introduite au 12ème siècle dans la Cathédrale de Lyon, venant d’Angleterre - c’est en Angleterre, sous l’influence de saint Anselme que la Conception de Marie a été célébrée pour la première fois d’une manière liturgique en Occident -, lorsque les chanoines de Lyon ont introduit dans leur église la fête de la Conception, qui a protesté avec violence et passion? C’est saint Bernard ! Saint Bernard, le docteur marial, disant : " Mais comment ! Vous déshonorez le Fils sous prétexte d’honorer la mère ! Seule la conception de Jésus est une conception pleine de grâce. La Vierge ne peut pas accepter cet hommage que vous lui offrez, au détriment de son Fils ".

Pourquoi est-ce que saint Bernard s’emporte avec une telle passion? C’est justement qu’il veut défendre en Marie la rédemption par Jésus. Car si Marie, si Marie est absolument en dehors du péché originel, comme pour saint Bernard il n’y a aucun doute qu’elle n’a jamais commis aucune faute personnelle, elle n’a donc aucune part à la Rédemption. Le Christ n’est donc pas venu pour elle, le Christ n’est pas mort pour elle et c’est, précisément, la plus précieuse des créatures et la plus sainte qui échappe à l’ordre de la Rédemption. Et c’est sur cet obstacle que buteront des théologiens pendant des siècles. Ils résisteront à l’entraînement de la piété populaire, parce qu’ils voudront défendre d’abord l’universalité de la Rédemption par le Christ : personne n’est en dehors, pas même la Vierge Marie. Et si elle n’a pas part à la Rédemption en raison de ses fautes personnelles, puisqu’elle n’en a jamais commis, ce ne peut être qu’au titre du péché originel qui, de quelque manière, doit l’avoir atteint.

Il est tout à fait remarquable et il est saisissant et il est admirable que les docteurs aient freiné, qu’ils aient résisté à l’entraînement de la piété populaire, parce que ils voulaient maintenir le christocentrisme absolu du culte marial. Et comment ont-ils pu tourner l’obstacle? Par un biais singulier : ils se sont aperçus que, dans la première aux Corinthiens, chapitre 15, dans le texte grec, non pas dans le texte de la Vulgate, mais dans le texte grec, ils se sont aperçus qu’au chapitre 15 de la première au Corinthiens, saint Paul affirme que tous les hommes seront transformés, mais que tous ne ressusciteront pas, à savoir ceux qui seront trouvés vivants au retour du Seigneur. Ceux-là ne passeront pas par la mort: ils seront immédiatement transformés en gloire, tandis que les morts ressusciteront avec leur corps de gloire.

Et ils raisonneront à partir de ce chapitre. Ils diront : "Bien sûr que les croyants, les fidèles qui seront trouvés vivants au retour du Seigneur seront mortels comme les autres - étant donné leur nature humaine, ils devraient mourir - en fait, ils ne mourront pas, parce que leur mort sera prévenue par le retour du Christ, qui les assumera immédiatement à la gloire éternelle".

Eh bien ! Quelque chose d’analogue s’est passé en Marie. Marie, étant donné que elle descendait normalement et par la génération charnelle du premier Adam, elle aurait dû être atteinte par le péché originel, c’est-à-dire naître privée des dons surnaturels et pré-surnaturels qui étaient l’apanage du premier Adam. Mais, comme les vivants de la dernière génération seront prévenus par le Christ et leur mort sera en quelque sorte engloutie par la Parousie, par le retour glorieux du Seigneur, de même pour Marie, cette obligation d’être assujettie au péché originel a été prévenue par le choix de Dieu qui faisait refluer sur elle la grâce du Christ, une grâce qui prévient en elle ce péché originel qu’elle aurait dû contracter en raison de sa descendance à partir du premier Adam.

En sorte que - et c’est là la conclusion qu’ils ont tirée de cette analogie - en sorte que Marie a été plus rachetée que tous les autres, puisque elle a reçu en surabondance la grâce divine, qui non seulement a effacé en elle le péché originel, mais l’a prévenu.

Donc elle rentre éminemment dans l’ordre de la Rédemption, elle est la "première des rachetés " et c’est par-là que justement se réalise la magnifique intuition de Dante : "Elle est la fille de son Fils ".

Il est extrêmement émouvant de voir que la Bulle Ineffabilis Deus, la bulle de Pie IX précisément, souligne que elle a été rachetée d’une manière éminente, éminente. Ainsi, ce que saint Bernard avait voulu sauvegarder, comme saint Thomas d’Aquin, comme tous les docteurs qui ont résisté au courant de la piété populaire, a été intégré, a été repris, a été canonisé, si l’on peut dire, par la Bulle qui définit l’Immaculée Conception en nous présentant Marie comme la première des rachetés.

Ce couple unique est donc formé par cette mystérieuse réciprocité : Marie est la fille de Jésus dans l’ordre de la grâce, qui va chez elle jusqu’aux racines de la personne, et qui atteint le premier instant de son existence pour l’ordonner à Jésus, afin de faire d’elle le vivant berceau de Jésus, dont elle deviendra la mère par la surabondance de sa contemplation, dans cette maternité de toute la personne, qui fait d’elle la mère non seulement du Christ, mais de tout le genre humain dans l’ordre de la Rédemption.

Cette ordination, on la retrouvera, on la retrouvera identique dans le mystère de l’Assomption. Le sens de la définition dogmatique n’est pas du tout ce que l’on pense. Le sens de la définition dogmatique c’est justement de recentrer une croyance qui était depuis longtemps, depuis très longtemps, présente à la conscience du peuple chrétien et qui avait la faveur de la piété populaire dans toutes les Églises chrétiennes qui suivent une tradition apostolique. Le sens de la définition, c’est de recentrer cette croyance dans la personne de Jésus-Christ et de montrer précisément que l’Assomption n’est qu’un corollaire, une conséquence de cette appartenance totale de Marie à Jésus.

En effet, si Marie est marquée dans sa personne même par sa relation vivante à Jésus, si elle est mère tout entière et dès le premier instant de son existence en sa conception immaculée, c’est que Jésus est à un degré unique la vie de sa vie, la vie de sa vie. Comme en elle la personne est avant la nature, toute sa nature gravite dans cette lumière de Jésus. Et c’est pourquoi d’ailleurs, justement, sa chair virginale deviendra féconde, parce que elle est tout entière pénétrée de cette vie qui est Jésus.

Et ce que nous disions de la sainte humanité de notre Seigneur par rapport au Verbe en qui elle subsiste, il faut le dire analogiquement de Marie. Elle est tout entière et toujours et dès le premier instant sans la moindre fissure, elle est tout entière présente à la vie de sa vie qui est Jésus, à cette vie qui est notre vie, à cette vie qui est sa vie éternelle et la nôtre, car la vie éternelle, c’est justement Jésus vivant en nous, et d’abord Jésus vivant en elle.

Et ce que nous concluions en disant que Jésus ne pouvait pas mourir de sa mort, nous le dirons analogiquement de Marie : Marie ne pouvait pas mourir de sa mort. La mort n’avait rien à purifier en elle, la mort ne pouvait rien atteindre en elle parce qu’en elle tout était donné. Justement, la mort n’emporte que ce que nous avons refusé de donner. Tout ce qui est donné, tout ce qui est éternisé dans l’amour ne peut pas mourir. Et, en Marie, tout est éternisé, tout est éternisé dans l’amour et rien en elle ne peut mourir.

Si elle meurt, ce sera donc une mort, une mort de conformité, une mort d’identification avec son Fils et par conséquent avec nous, d’une mort co-rédemptrice, d’une mort intérieure, d’une mort d’amour, d’une mort non corruptible, d’une mort qui ne peut pas connaître la déchéance et la corruption du tombeau, parce que ce n’est pas une mort qui vient de la destruction, de la rupture en elle des énergies organiques : c’est une mort par le dedans, une mort par le centre, une mort par la compassion qui lui fait endurer la Passion de Jésus-Christ. Une mort de conformité, une mort d’amour, qui appelle, naturellement, je veux dire en vertu des exigences mêmes de la grâce et de la conformité avec Jésus, qui appelle la Résurrection.

Et cette résurrection, qu’est-ce que c’est que cette résurrection, sinon justement le triomphe en Marie de la vie de sa vie, qui est Jésus ! Et cela veut dire que, comme elle était au premier instant de son existence dans son Immaculée Conception tout entière de Jésus, à Jésus et pour Jésus, elle l’est identiquement dans son Assomption. Et elle manifeste dans son Assomption cette totale appartenance à Jésus, qui est la vie de sa chair tout autant qu’il est la vie de son esprit.

Elle est donc tout entière située, tout entière située dans la lumière de Jésus. Et la définition dogmatique a justement cet effet, comme elle a ce but essentiel et unique de recentrer une dévotion qui pourrait s’égarer et faire de Marie comme un second centre à la piété chrétienne, de recentrer cette croyance dans le centre unique qui est Jésus.

En Marie assumée, en Marie ressuscitée, en Marie triomphant de la mort, c’est Jésus qui triomphe et cette victoire en Marie de Jésus sur la mort ne peut que tourner à la gloire de Jésus et affirmer que Marie entre d’une manière unique et plus que quiconque dans l’ordre de la Rédemption.

C’est ainsi que se forme ce couple mystérieux, unique, du second Adam et de la seconde Eve, où l’humanité pourra, sous son double aspect masculin et féminin, retrouver le plan divin et connaître toute la hauteur et toute la splendeur de sa vocation.

Mais puisque nous sommes en face de la résurrection de Marie et de son corps glorifié comme le berceau, le berceau virginal de Jésus, nous apprenons une fois de plus l’unité de l’être humain, que l’être humain n’est pas corps d’un côté et âme de l’autre, mais qu’il est personne, c’est-à-dire que tout entier l’être humain est appelé à vivre de Dieu, que tout entier l’être humain est appelé à vivre éternellement, que tout entier l’être humain reçoit par Jésus une dimension divine. Et nous retrouvons nos conclusions d’hier : le corps est une personne, le corps n’est pas un objet. L’impureté consiste justement à traiter en objet cette réalité qui est personnelle et personnifiée par la grâce et la présence de Dieu et par sa vocation d’éternité.

La pureté, c’est de traiter le corps comme une personne en lui donnant une valeur infinie. Exactement le contraire de ce qu’on imagine : non pas le déprécier comme une guenille et le mépriser comme un mauvais lieu, mais lui donner dans la lumière de l’Assomption de Marie et de l’Ascension de Jésus, de lui donner au contraire cette valeur d’éternité, en le traitant toujours comme une personne, comme un mystère, comme une réalité qui ne peut pas être saisie par un toucher brutal et matériel parce que justement, comme un sourire et la lumière du dedans transfigurent le visage et lui communiquent l’intériorité de l’esprit, le corps tout entier, vêtu de grâce et vivant de Jésus Christ, devient un mystère de foi, un mystère caché en Dieu, un mystère que l’on ne peut atteindre que dans l’agenouillement du respect et de l’amour, comme on contemple Marie en son Assomption dans le rayonnement de la gloire de Jésus.

Et nous voyons, une fois de plus, cette promotion des valeurs humaines, cette prodigieuse aventure de l’homme appelé à faire de tout son être un don qui fait de lui un créateur, cette harmonie merveilleuse de l’homme enfin unifié et non plus écartelé entre un corps tiré d’un côté et un esprit tiré de l’autre, toute la vie ennoblie, comme le disait Dante magnifiquement, parce que, à travers la Vierge Marie, le Créateur du monde s’est fait la créature du genre humain.

C’est un autre monde, un monde de lumière, un monde de beauté, un monde inépuisable, un monde où la mort est vaincue, un monde où la vie triomphe dans l’éternité de notre vie qui est Jésus, un monde où le corps devient la première Bible, où le visage humain est le premier Évangile car, finalement, où avons-nous lu l’Évangile, sinon sur la face des saints !

L’Évangile, il ne nous a pas émus dans un livre, de l’encre sur du papier ! Il a pris vie dans la vie des saints. Et le premier Évangile, c’est le visage, transfiguré par la grâce, illuminé par l’amour, de François et de Claire.

Et c’est là notre vocation, justement d’inscrire ainsi dans toute notre vie, dans toutes les fibres de notre chair, la présence et la grâce de Jésus. Et c’est pourquoi le catéchisme, c’est pourquoi la prédication, c’est pourquoi tout apostolat se résument finalement dans ce rayonnement de la grâce à travers votre visage.

Le premier Évangile, c’est vous. Le premier Évangile, c’est votre visage, quand il est gracieux comme il l’est certainement toujours, quand il est gracieux de la grâce de Dieu et qu’il apporte aux autres le souhait merveilleux qui est l’Annonciation perpétuée : " Je te salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi "".

 

Le 26 juillet 1959, conférence faite à des Franciscaines missionnaires à Ghazir, au Liban.

 

http://www.mauricezundel.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1305:le-mystere-de-marie&catid=150:septembre-2010&Itemid=190

 

 

A la Vierge de Mai

Splendeur des Lys de mai, vous êtes notre Reine,
l’aurore de nos yeux, la paix de notre soir
et nous plaçons en vous tous nos ciels "bleu d’espoir",
nos rires et nos coeurs et toute notre peine.
Nous cueillerons pour Vous, Aimable Souveraine,
des fleurs et des Ave tout au long du chemin
et si l’ombre du soir obscurcit le matin,
trouez d’or et d’azur le mur de notre peine.
Blancheur des Lys de mai, Vierge belle et sereine
prenez-nous par la main lorsque viendra le soir,
prenez-nous par la main le long de notre peine. Amen.

(Guy Ganachaud)

 

 

O Marie!

Remplis ma bouche, ô Marie,

de la grâce de ta douceur.

Éclaire mon intelligence,

toi qui as été comblée de la faveur de Dieu.

Alors ma langue et mes lèvres

chanteront allègrement tes louanges

et plus particulièrement la salutation angélique,

annonciatrice du salut du monde,

remède et protection de tous les hommes.

Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur,

je te loue et te dise et redise doucement :

"Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces."

(Saint Ephrem)

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